Les électeurs d’une partie de l’Isère se rendent aux urnes ce dimanche 12 janvier pour un scrutin crucial : élire le successeur du député Insoumis Hugo Prevost, contraint à la démission en octobre dernier après avoir été accusé de violences sexiste et sexuelle. Cette élection législative partielle s’annonce comme un test pour la gauche, qui affiche son unité dans la circonscription.

Avec onze candidats en lice et une participation qui s’annonce faible, le premier tour de cette législative partielle est marqué par une forte incertitude. Les enjeux locaux, notamment les récents épisodes de violence liés au narcotrafic dans cette circonscription s’étendant du Grésivaudan au centre de Grenoble, dominent les débats.

Les bureaux de vote seront ouverts de 8 heures à 18 heures, avec une prolongation jusqu’à 20 heures à Grenoble. Si un second tour est nécessaire, il se tiendra le 19 janvier.

Lyes Louffok, candidat du NFP

Du côté du Nouveau Front populaire (NFP), Lyes Louffok, militant des droits de l’enfant, porte les espoirs de la gauche unie. À 30 ans, il bénéficie du soutien de La France insoumise (LFI) ainsi que d’autres formations de gauche. Sa candidature, cependant, ne fait pas l’unanimité : certains membres de la coalition regrettent un manque de concertation locale et dénoncent un « parachutage ». Malgré tout, des figures comme Amandine Germain, élue socialiste locale, ont décidé de se ranger derrière lui pour préserver l’unité.

La coalition macroniste mise sur Camille Galliard-Minier, ancienne suppléante d’Olivier Véran. Elle ambitionne de regagner ce siège perdu en 2022 face à l’Insoumis Hugo Prevost. Mais la candidate fera face sur son terrain à la concurrence du centriste dissident Hervé Gerbi et de la Républicaine Nathalie Béranger.

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Avocat connu pour ses prises de position médiatiques, Hervé Gerbi a également choisi de se lancer dans la course aux législatives. Il souhaite « rassembler autour du bloc central ». Dans une circonscription confrontée à des problèmes de violence, les solutions proposées varient, mais tous les candidats semblent s’accorder sur un objectif commun : restaurer la confiance entre les institutions et les citoyens.

Parmi les autres prétendants, Alexandre Lacroix, candidat proche des idées ciottistes, représente l’Union des droites. Il espère mobiliser un électorat conservateur dans cette circonscription où il avait déjà obtenu 17,41 % des voix lors de la triangulaire de 2024, rappelle France Info. Sa candidature pourrait jouer un rôle clé dans le résultat final, en fragmentant davantage les votes.