« La Russie ne comprend que le langage de la force » annoncé par Le Point – Toute l’info en continu le
Nous nous empressons de faire la lumière sur ce texte qui vient d’être publié, dont la thématique est «Actualité française».
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Titre exacte donné par le journal était: « La Russie ne comprend que le langage de la force »
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Alar Karis, le président de l’Estonie, était de passage à Paris, lundi, pour le sommet sur l’intelligence artificielle. L’occasion d’échanger avec cet ancien universitaire, scientifique, devenu chef d’État d’un pays pionnier du numérique. Il livre pour Le Point les ambitions de son pays concernant l’intelligence artificielle et son analyse des défis sécuritaires de l’Estonie (1,3 million d’habitants), confetti en première ligne face à la Russie et à ses visées impérialistes. Avant d’être élu président, en octobre 2021, il dirigerait le musée national de son pays.
Le Point : L’Estonie a adopté une stratégie nationale sur l’IA dès 2019. Quels sont les premiers résultats ?
Alar Karis : Ce n’est pas vraiment une stratégie, plutôt un plan de travail que nous avons déjà renouvelé trois fois. Ce domaine évolue si rapidement que nous devons constamment nous adapter. L’un des enjeux majeurs concerne l’éducation : comment utiliser cette technologie dans les écoles et comment apprendre aux IA à maîtriser l’estonien, une langue peu répandue ? L’annonce récente d’un de nos ministres de céder 4 milliards de mots à Meta a suscité un vif débat sur la propriété intellectuelle et les licences.
Comment gérez-vous la question des droits d’auteur ?
Nous avons des exemples positifs. Prenez le chanteur Florian Wahl, qui a utilisé l’IA pour la musique tout en écrivant lui-même les paroles… Le résultat fut excellent. Mais, bien sûr, il y a des inquiétudes légitimes, notamment dans le cinéma, quand les créations sont utilisées sans attribution. Je fais souvent le parallèle avec la génétique moléculaire : il y a 50 ans, les gens craignaient les manipulations génétiques ; aujourd’hui, on voit que la technologie a ses limites et que le cadre juridique s’est adapté, avec des bénéfices globalement positifs pour l’humanité.
Ces réglementations doivent-elles être nationales ou européennes ?
Elles devraient être mondiales. Si nous créons un cadre juridique trop restrictif, les innovateurs partiront vers des régions plus permissives. Il faut éviter que les États-Unis et la Chine prennent trop d’avance sur l’Europe. C’est facile à dire, mais difficile à mettre en œuvre.
La menace russe est une constante dans l’histoire de l’Estonie. Comment l’évaluez-vous aujourd’hui ?
La Russie est notre voisin depuis longtemps, et nous avons vécu sous occupation soviétique pendant de nombreuses années. Nous connaissons donc bien notre voisin et nous savons qu’on ne peut pas lui faire confiance. Il y a des moments où nous pouvons travailler ensemble, faire des affaires, puis, soudainement, comme en 2014 et fin 2022, les Russes tentent de s’emparer des terres de leurs voisins. Nous avons tiré les leçons de 1940, quand nous étions pratiquement seuls malgré nos investissements dans la défense. Aujourd’hui, la situation est différente : nous sommes membres de l’Union européenne et de l’Otan. C’est une alliance sur laquelle nous pouvons compter.
Avec Donald Trump au pouvoir à Washington, avez-vous toujours confiance en l’Otan ?
Lors de sa précédente présidence, Donald Trump a fait une chose positive : il a encouragé l’Europe à investir davantage dans sa défense. Parfois, ces présidents qui parlent franc peuvent être utiles. En tant que petit pays, nous consacrons maintenant plus de 4 % de notre PIB à la défense, et nous envisageons d’atteindre 5 %. Certains pays n’atteignent même pas les 2 % convenus. Le fait que les entreprises continuent d’investir dans notre pays montre qu’elles ont confiance en la protection de l’Otan et en nos capacités de défense. La Russie ne respecte que la force.
Votre pays compte une importante minorité russophone, environ 21 %. Comment gérez-vous cette situation ?
Il faut comprendre que ce n’est pas une minorité russe à proprement parler, mais une minorité russophone très diverse. La génération plus âgée, particulièrement près de la frontière, est plus réceptive à la propagande russe, malgré notre interdiction des chaînes de propagande. Certains ont des passeports gris [sans nationalité], d’autres des passeports estoniens ou russes. Nous encourageons ceux qui vivent ici depuis longtemps à prendre la nationalité estonienne, ce qui implique d’apprendre la langue et d’accepter notre culture et nos lois.
L’Estonie est pionnière en matière de cyberdéfense. Constatez-vous une augmentation des cyberattaques ?
Les cyberattaques augmentent partout, pas seulement contre l’Estonie. Nous avons tiré les leçons de l’attaque russe de 2007 et, depuis, nous nous efforçons de convaincre nos partenaires que c’est une composante de la guerre hybride. Nous n’avons pas connu d’incidents majeurs, même si certains sites Web sont parfois visés. Ces attaques, bien que d’origine russe, proviennent de différentes parties du monde.
L’Europe de la défense cherche des fonds. Soutenez-vous l’idée du président Macron d’un nouvel emprunt commun pour développer des capacités militaires en Europe ?
Notre position a toujours été claire : nous devons renforcer nos capacités de défense, mais en restant compatibles avec l’Otan. Nous n’avons pas besoin de forces supplémentaires qui ne seraient pas liées à l’Alliance. Certains pays peinent déjà à atteindre les 2 % de dépenses militaires. Créer une armée européenne séparée serait difficile et inutile. En revanche, la défense aérienne européenne, comme un bouclier antimissile, est cruciale, comme le montre l’exemple ukrainien.
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Quelles conséquences une guerre commerciale avec les États-Unis aurait-elle pour l’Estonie ?
À l’heure actuelle, nous n’avons pas de guerre commerciale avec les États-Unis. Le lien transatlantique est extrêmement important pour l’Europe. Nous dialoguerons avec les États-Unis, quel que soit leur président. L’imposition de taxes commerciales a des répercussions dans les deux sens. Pour l’instant, ces taxes n’existent pas et, même si nous recevons parfois des informations inquiétantes, elles sont souvent démenties le lendemain. Nous devons garder notre calme [NDLR, le président Karis, informé des tarifs sur l’acier et l’aluminium mis en place pour mars par Donald Trump, n’a pas souhaité modifier sa réponse, considérant que la guerre commerciale n’est pas vraiment déclarée].
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