« Anne Hidalgo cherche à museler le débat sur les questions de sécurité » annoncé par Le Point – Politique le
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Titre exacte donné par le journal était: « Anne Hidalgo cherche à museler le débat sur les questions de sécurité »
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Le 12 février, Nelly Garnier, conseillère LR de Paris, provoque un précédent : l’arrêt de la séance des questions, comparable à la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Nelly Garnier vient de mettre en cause la responsabilité d’Anne Hidalgo, ainsi que celle de sa majorité municipale, dans le meurtre d’Elias, tué quelques jours plus tôt de plusieurs coups de couteau dans le 14e arrondissement de Paris. « On ne peut pas agir dans le déni, accuse Nelly Garnier. La gauche parisienne est dans le déni. Le bras qui a porté un coup fatal au jeune Elias a aussi été armé par votre déni. Il a été armé par votre idéologie de l’excuse et votre aveuglement. »
Furieuse, Anne Hidalgo dénonce à la tribune des propos « honteux » et « intolérables ». Elle lui demande des excuses, qui ne viennent pas, et clôt la séance des questions. Depuis, la maire de Paris a porté plainte contre la conseillère LR, qui explique au Point sa position.
Le Point : Vous avez employé des expressions très fortes le 12 février en conseil de Paris. Vous avez dit, en résumé, que la majorité municipale était en partie responsable du meurtre d’Elias à cause de la culture de l’excuse. N’êtes-vous pas allée trop loin ?
Nelly Garnier : Je vous rappelle la situation. Elle est très grave. Un enfant a été tué. Ses meurtriers étaient identifiés. Ils se trouvaient dans une zone connue pour ses phénomènes de racket. La maire du 14e arrondissement elle-même dit que les enfants qui fréquentaient le stade étaient régulièrement agressés, violentés et menacés. Qu’a-t-elle fait ? Elle dit avoir « mis des mots » sur ce qui se passait et diffusé des messages préventifs comme « les couteaux, ça reste à la maison ». C’est en total décalage avec le profil des mis en cause, qui se promenaient armés d’une « machette zombie » dotée d’une lame de 40 centimètres !
Ne regrettez-vous donc pas les termes employés ?
Les termes sont forts parce que le réveil est nécessaire. Les Parisiens sont en colère. J’ai été très marquée par le message d’une grande dignité des parents d’Elias. Ils ont dit que le meurtre de leur enfant n’était pas un fait divers. Ils ont aussi appelé les pouvoirs publics et les politiques à agir pour « protéger les vivants ». Or agir pour les vivants, ce n’est pas empêcher de poser le débat suivant : quels freins nous empêchent d’agir mieux aujourd’hui ?
Pourtant, le préfet de police, Laurent Nuñez, vient d’annoncer une baisse importante de la délinquance à Paris et dans son agglomération, même si une part de cette décrue est imputable aux JO…
Il a aussi dit, et je l’ai rappelé dans mon intervention au conseil de Paris, que la délinquance à Paris reste structurellement très élevée, pour reprendre ses mots exacts. Par ailleurs, il ne faut pas sous-estimer l’impact qu’a eu le meurtre d’Elias sur les parents parisiens. Je regarde l’ampleur des soutiens que j’ai reçus. Les violences gratuites sont en hausse de 87,5 % depuis 2013. Les femmes sont particulièrement inquiètes. Dimanche dernier [16 février, NDLR], une petite fille de 12 ans a été sexuellement agressée sous la menace d’un couteau dans le 12e arrondissement. Dans certains quartiers de la capitale, les femmes ne peuvent pas s’habiller comme elles veulent, elles ne rentrent pas à pied à partir d’une certaine heure. On ne peut pas nier cette réalité. L’an dernier, 76 viols et 708 agressions sexuelles ont été enregistrés dans l’espace public à Paris. Il y en a eu, notamment, sur le Champ-de-Mars. J’ajoute la problématique du nord-est de Paris avec la consommation de crack et la délinquance qui est liée. Là encore, le déni de la maire de Paris est terrible.
Pourquoi, selon vous, Anne Hidalgo chercherait-elle à esquiver ce débat ?
Ce n’est pas la première fois qu’elle cherche à museler le débat sur les questions de sécurité. Je ne m’étais pas exprimée sur le cas du viol et du meurtre de Philippine [une jeune fille retrouvée morte dans le bois de Boulogne en septembre 2024, NDLR]. Pourtant, il m’avait pourtant, à titre personnel, profondément marquée. À cette époque, j’avais été frappée par la réaction d’Anne Hidalgo. Elle avait mis en garde tous ceux qui se prêteraient au fait de faire un « amalgame » entre le meurtrier présumé et son statut. Il s’agissait en effet d’un migrant illégal sous OQTF. C’était déjà, je pense, une forme d’intimidation pour que la réalité ne soit pas dite. Pourtant, le fait qu’une jeune fille soit tuée par une personne qui n’aurait pas dû être sur le territoire français pose des questions sur l’inaction politique.
Pour quelles raisons la maire de Paris interdirait-elle de faire ce lien, d’autant que l’expulsion d’une personne sous OQTF n’est pas de son ressort ?
Parce qu’elle ne veut pas qu’on s’attaque à l’immigration clandestine. Je rappelle le soutien annuel de la Ville à des associations comme SOS Méditerranée, qui promeuvent un accueil inconditionnel [aux migrants, NDLR].
Encore une fois, toute la délinquance à Paris n’est pas que du ressort du pouvoir municipal…
La gauche ne peut pas se dédouaner de l’idéologie qu’elle promeut depuis des années, avec des conséquences nationales comme la construction d’un système juridique laxiste. D’ailleurs, je suis loin d’être la première à faire ce lien. Des décennies de laxisme ont des conséquences dramatiques aujourd’hui. Certains disent qu’on ne peut les attribuer à personne. La responsabilité est collective, mais je considère que certains sont plus responsables que d’autres.
L’armement de la police municipale, que vous défendez, aurait-il évité ce drame ?
Il faut mettre en place tous les moyens possibles pour éviter les drames, un point, c’est tout. On voit bien que certains maires écologistes, après avoir défendu cette culture de l’excuse et du déni, après avoir été longtemps aveuglés, se sont fracassés sur le mur de la réalité une fois élus. C’est le cas du maire de Bordeaux [l’écologiste Pierre Hurmic, NDLR]. Il a fini par se résoudre à armer la police municipale. Je pense aussi au maire de Lyon qui avait hérité d’une police municipale armée mais a considérablement élargi la vidéoprotection. Dans d’autres grandes métropoles, des exécutifs de gauche ont adapté leurs actions au réel, à la différence de Paris. Dans la capitale, on préfère que la police municipale verbalise les automobilistes plutôt que de protéger la population.
Vous n’avez pas été étonnée qu’une partie de l’opposition municipale ne vous soutienne pas et, au contraire, critique vos propos ?
Ce qui est important, c’est le soutien très important que m’ont apporté les Parisiens. Ce soutien a été sans appel. Il exprime le rapport qu’ont les Français avec cette extrême violence, qu’ils ne supportent plus.
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Le 29 janvier, vous écriviez déjà, dans Le Figaro : « Le bras qui a porté le coup fatal au jeune Elias a aussi été armé par l’idéologie de l’excuse d’une gauche aveugle, lâche et finalement coupable. » Pourtant, ce texte n’a provoqué aucune réaction. Comment l’expliquez-vous ?
La gauche n’a pas réagi et, à droite, qui oserait nier ce constat ? C’est pourquoi, bien évidemment, j’ai été stupéfaite de la violence de la réaction d’Anne Hidalgo. Je pense qu’il y a à la fois une volonté de me faire taire et peut-être aussi une attaque politique parce que je représente le groupe présidé par Rachida Dati, seule candidate en mesure de battre la gauche à Paris. Je m’interroge donc sur le jeu politique. Dans tous les cas, c’est le débat démocratique et l’action politique qui s’en trouvent affaiblis.
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