C’est une petite phrase qui fait pianoter beaucoup de monde à gauche. Un homme présenté comme proche de François Hollande a ironisé dans la presse sur Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Écologistes à la désormais fameuse veste verte mais dont les sous-vêtements seraient « rouges », en référence à son positionnement jugé très à gauche. Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a présenté des excuses.

Nichée au cœur d’un article de Libération paru lundi 11 novembre sur la succession d’Olivier Faure à la tête du Parti socialiste (PS) et la stratégie du mouvement vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon, une phrase fait réagir à gauche. « Tondelier fait le boulot pour LFI, elle a une veste verte mais ses sous-vêtements sont rouges », des propos signés par « un hollandais », sous couvert d’anonymat, la couleur rouge étant en effet associée au communisme.

Lundi soir, Olivier Faure a vertement critiqué la formule employée. « Le courageux anonyme pourra trouver sa place au Panthéon du sexisme. Pas de ça au Parti socialiste qui est un parti qui a fait du féminisme son combat », a déclaré le député sur X. Un message de soutien apprécié par la patronne des Écologistes, qui lui a répondu « merci » après avoir elle-même réagi à l’article.

Soutien des autres composantes du NFP

Dans un long message publié sur le réseau social ce mardi, celle qui est aussi conseillère régionale des Hauts-de-France a estimé qu’un « soutien d’un ancien président ne devrait pas dire ça », détournant le titre d’un livre à succès sur François Hollande écrit par deux journalistes. « Je ne savais pas que les débats internes au NFP tourneraient un jour autour de la supposée couleur de mes sous-vêtements », se désole Marine Tondelier. « Je suis la seule femme cheffe de parti. J’en vois des vertes et des pas mûres. Mais ce genre de propos, en 2024, au sein du NFP, je ne pensais pas que c’était encore possible », renchérit-elle avec une pointe d’humour, avant de se défendre de tout alignement politique avec La France insoumise (LFI).

La députée LFI de l’Essonne, Farida Amrani, a affiché son soutien « face à ces propos abjects qui ne grandissent pas leur auteur et encore moins la cause qu’il prétend défendre ». Idem pour l’élue communiste des Hauts-de-Seine Elsa Faucillon, pour qui « le féminisme et l’égalité sont au cœur de nos combats communs » et qui dénonce des propos « sexistes et débiles ».