
Le président américain maintient sa pression commerciale malgré les négociations en cours. Réponse timide de la France et de l’Union européenne. Le président de la région du Grand EST, Franck Leroy, exprime sa préoccupation pour l’économie régionale.
Donald Trump a confirmé samedi l’imposition de tarifs de 30% sur les importations de l’Union européenne et du Mexique, pour prendre effet le 1er août. Cette décision, annoncée via sa plate-forme sociale Truth, intervient après plusieurs reports successifs de ces mesures protectionnistes.
Une escalade progressive des tarifs
Le président américain justifie cette mesure par la nécessité de «corriger» les déséquilibres commerciaux avec l’UE, qu’il considère comme une menace pour l’économie américaine et la sécurité nationale. Ces tarifs représentent une augmentation significative des 25% initialement prévus pour le Mexique.
Cette annonce fait partie d’un plan plus large de «tarifs réciproques» révélés en avril, y compris un plancher tarifaire de 10% et des suppléments ciblés jusqu’à 104% selon le pays. Ces mesures avaient été temporairement suspendus en raison de leur impact sur les marchés financiers.
Réactions de la France et de l’Europe
Emmanuel Macron a exprimé sa «forte désapprobation» de l’annonce de Trump et a appelé l’Union européenne à se défendre. Il a demandé à l’UE «d’accélérer la préparation de contre-mesures crédibles». Quels contre-mesures? Nous ne savons pas.
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a critiqué la décision de Donald Trump, affirmant qu’elle « perturberait les chaînes d’approvisionnement transatlantiques vitales ». L’UE menace timidement de riposter avec des «contre-mesures proportionnelles» et avait déjà envisagé de taxer 95 milliards d’euros d’importations américaines en mai.
Malgré cette escalade, Bruxelles maintient sa préférence pour une solution négociée, bien qu’aucune autre réunion ne soit prévue entre les négociateurs américains et européens avant la date limite du 1er août.
Un système élargi
En plus de l’UE et du Mexique, l’administration Trump a spécifié les taux applicables à une vingtaine de partenaires commerciaux, allant de 20% à 40%, à l’exception notable du Brésil (50%). Le Canada est soumis à un tarif de 35%. En tout, une soixantaine de pays pourraient faire face à des suppléments supérieurs au tarif de 10% au sol.
Cette politique commerciale agressive marque un tournant dans les relations économiques internationales des États-Unis, avec des répercussions potentiellement importantes sur le commerce mondial.
La région du Grand EST particulièrement à risque
Le président Franck Leroy exprime sa «profonde préoccupation face à cette décision arbitraire et brutale, ce qui ne se traduira finalement que par des perdants».
Dans un communiqué de presse, le président de la région de Grand EST souligne que «notre région, qui est un exportateur majeur et un hôte favorisé pour les investissements étrangers, est en première ligne. C’est l’une des rares régions ayant une balance commerciale positive: des travaux viticoles, l’agriculture, les produits pharmaceutiques, ne sont pas menacés par cette protection. gagner.
Il ajoute: «Notre réponse doit être collective, concertée et résolue. United nous nous tenons, divisé nous tombons. J’appelle la Commission européenne à réagir fermement et à mettre en place un plan de soutien immédiat pour nos industries. L’Europe ne peut pas rester à pied et regarder.
Quelques chiffres clés
Chaque année, plus de 5,3 milliards d’euros de marchandises sont exportés vers les États-Unis de la région du Grand EST. Plusieurs industries stratégiques sont directement exposées dans le Grand EST:
- Les produits pharmaceutiques, en particulier le site Lilly de Fegersheim (Bas-Rhin), où presque toute la production (plus de 1,5 milliard d’euros) est destinée au marché américain;
- L’industrie automobile, en particulier à Moselle, avec des exportations vers les États-Unis d’une valeur de plus de 500 millions d’euros.
Les États-Unis sont un partenaire commercial clé pour l’industrie du vin:
- 1ᵉʳ Marché d’exportation au champagne en volume et valeur;
- 3ᵉ Marché d’exportation (après l’Allemagne et la Belgique) pour les vins d’Alsace;
- D’ici 2024, près de 30 millions de bouteilles ont été expédiées aux États-Unis, le marché en augmentation ces dernières années.
- Les Vineyards Grand EST représentent à eux seuls 45 000 emplois directs et 171 000 emplois saisonniers.
Parutions:
La France contre les robots.,Fiche du livre.
La France des débuts de la IIIe République – 6e éd..,Lien sur la fiche de librairie.
Révélations et prophéties pour le salut de la France.,Infos sur l’ouvrage.