Le guide des hôpitaux du Point est un outil au service des patients. Dans un système de santé de plus en plus complexe, il permet de connaître les dernières avancées dans la prise en charge de nombreuses affections, comme l’insuffisance cardiaque, le diabète ou les cancers. Il offre également des conseils pratiques pour aborder sereinement la maladie et rappelle les droits des patients. Au fil des pages, les établissements promus par le palmarès des hôpitaux et des cliniques du Point seront des repères précieux pour s’orienter dans l’offre de soins concernant 85 spécialités.

Toutes catégories confondues, le CHU de Toulouse, le CHU de Bordeaux et le CHU de Lille forment le trio de tête de notre tableau d’honneur. Du côté du privé, la polyclinique de Reims-Bezannes, Santé Atlantique à Saint-Herblain, et la clinique Rhéna de Strasbourg occupent les trois premières marches du podium de cette 25^e édition. 

Un outil destiné à éclairer les citoyens

Tous les établissements distingués dans le tableau d’honneur des meilleurs hôpitaux et dans celui des meilleures cliniques bénéficient d’équipes médicales hautement qualifiées et d’une infrastructure à la pointe de la technologie. Comme attendu, les CHU sont mis à l’honneur. Mais des centres hospitaliers non universitaires, comme ceux de La Roche-sur-Yon, de Chambéry, de Valenciennes ou d’Annecy, tirent également leur épingle du jeu. L’ensemble des établissements cités au tableau d’honneur, qu’ils soient publics ou privés, ont la capacité de traiter des cas complexes et développent des programmes de récupération améliorée après chirurgie. Cela fait d’eux des établissements de choix pour les patients recherchant des soins de haute qualité.

Rappelons aussi que le palmarès n’est pas une publication scientifique mais un «  traitement à des fins journalistiques  » destiné à éclairer les citoyens sur la qualité des soins. Le travail de l’équipe du Point repose sur l’analyse minutieuse de 28,5 millions de dossiers médicaux anonymisés des patients hospitalisés pendant l’année 2022.

Le palmarès s’appuie également sur les réponses adressées au Point par 627 établissements dans un long questionnaire les interrogeant, par exemple, sur la présence dans leurs murs d’un service de réanimation pour les interventions chirurgicales lourdes, d’unités de soins intensifs pour les pathologies cardiaques, d’unités neurovasculaires avec présence permanente de professionnels spécialisés dans la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux.

Voilà pour les sources utilisées. Mais que mesure exactement ce palmarès  ? L’activité d’abord, car plus une équipe opère, plus elle est aguerrie. La technicité ensuite, qui distingue les services à la pointe de ceux qui recourent à des techniques obsolètes. La spécialisation également, qui révèle l’expertise pointue de certaines équipes. Sans oublier l’indice de gravité des cas traités, la durée de séjour et le taux d’ambulatoire, tous ces indicateurs étant pondérés selon leur pertinence pour chaque spécialité.

Des critères novateurs ont été intégrés

Les indicateurs sont retenus en se basant sur une analyse bibliographique internationale et un travail d’enquête nourri d’échanges et de débats avec des professionnels. Cette année, la méthodologie s’est encore enrichie avec une valorisation des centres experts, ces phares d’excellence reconnus par l’État et les sociétés savantes. Des critères novateurs, comme l’existence d’unités péri-opératoires gériatriques, les programmes de récupération améliorée après chirurgie ou encore le suivi à domicile, ont également été intégrés.

Au fil de ces pages, le palmarès révèle ainsi une géographie sanitaire contrastée. Les CHU parisiens dominent toujours certaines spécialités de pointe, mais des pôles d’excellence émergent partout en France. Le secteur privé, longtemps cantonné à la chirurgie programmée, investit désormais des territoires médicaux plus complexes. Quant aux hôpitaux de proximité, ils se réinventent pour maintenir une offre de soins de qualité malgré des moyens limités.

Ce qui frappe dans cette édition, c’est la résilience d’un système hospitalier pourtant malmené par des années de restrictions budgétaires et une pandémie épuisante. Les soignants, ces héros ordinaires applaudis hier et oubliés aujourd’hui, continuent d’innover, de se former, de se dépasser.

À LIRE AUSSI Santé : c’est (toujours) le bazar aux urgences !Derrière les indicateurs techniques se cache une réalité humaine : celle d’équipes soignantes qui continuent de se battre pour l’excellence. Car, ne nous y trompons pas, la France dispose encore d’un système hospitalier d’exception, même si les disparités territoriales se creusent dangereusement.

Le palmarès du Point n’est pas qu’un classement, c’est un plaidoyer pour l’excellence médicale française. Il rappelle que, dans ce pays où l’on se complaît parfois dans le déclinisme, des femmes et des hommes continuent de repousser les frontières de la médecine, d’inventer de nouveaux protocoles et de sauver des vies.

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Alors oui, certains reprocheront toujours au Point de mettre en concurrence des établissements, mais la saine émulation n’a jamais nui à la qualité des soins. D’autres critiqueront la méthodologie, mais aucun système d’évaluation n’est parfait, et celui du Point a le mérite d’exister et de s’améliorer constamment.